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Chère Danielle,
Les médecins suivent pour identifier les maladies des symptômes et pour traiter les maladies des schémas et des stratégies qui se veulent optimales.
Ces repères, normatifs, ces rigidités professionnelles se compliquent avec les progrès de la médecine. Et le dogmatisme dautan cède place, après évaluations et expériences à dautres schèmes pour rendre par période la médecine moins fondamentaliste. Les traitements limites, les tangentes expérimentales, poussent les entreprises à forcer lexpérience par delà les limites convenues et les repères sacro-saints. Les congrès tracent de nouvelles données, les homologuent ou les brident, en cordonnant ce qui lui pourrait paraître comme action intempestives, ou comme autant de nouveaux jalons. Le pragmatisme dhier cède le pas et certaines thérapie se font plus pugnaces plus entreprenantes, carrément INTERVENTIONNISTES.
Si les statistiques donnent les raisons pour chaque lot étudié, comparé, il nen demeure pas moins que chaque malade, dans la même maladie, est différent du reste du lot. La démarche nuancée, à lintérieur des symptômes connus ou courants, est justifiée par les humeurs, les réactions, les défenses (le métabolisme, le psychisme) qui ne sont pas univoques ni identitaires ! Le côté interventionniste cest à dire, froid, placide, entreprenant ou hasardeux, sil est de coutume de le voir chez certains chirurgiens, qui sen font un label de stars qui les portent à lolympe ou devant les Cours, nest pas toujours le fait des cliniciens. Je veux parler des médecins aux mains nues, qui prennent le plus souvent des gants, pour opérer leur alchimie, leurs INTERVENTIONS sur le corps des vivants !
Par contre pour les maladies, communes, stratifies, étiquetées, les cas simples, ce serait de la maladresse, de laventurisme de laisser les standards pour pratiquer la haute voltige aux dépens des patients. Par ailleurs, quand tu parles dinterventurisme, est ce par crainte, pour toi ou pour autrui, est ce par méfiance ?.
Cest dire que le Wait and See nest pas lapanage ni la panacée du métier. Par ce que le malade, qui peut être plus méfiant que naïf ou docile, lorsquil veut quelque chose, lorsquil a un information ou des avis, se méfié des méthodes qui font intervenir la psycho et tournent le médecin au ridicule statut de charlatan. En cas daffection grave ou importante, ces demi-mesures, basées sur lhonneur, le dialogue, le contentement, paraissent douteuses, coupables sinon criminelles. Et lon passe au degré limite du métier : lintervention, la gageure, sans tergiverser avec le risque de rester inutile spectateur, les bras croisés, devant le drame certain. Car il y a risque de laisser aller, daggravation états qui peuvent rendre les mesures « fraternelles », aussi complaisantes que coupable. Et tout retard à aller de lavant est condamnable ! Si certaines maladies, certains états, occupent une phase de stagnation, de calme symptomatique, avec peu ou prou de drogues, le médecin traitant vit avec la hantise du passage à la phase ultérieure. Ce qui peut se voir dans des crises ou lors de la gestion de celles-ci.
Et le médecin traitant ne pourrait pas, ne voudrait pas porter le chapeau aux yeux du confrère plus INTERVENTIONNISTE, plus courageux, qui aurait eu raison dans tel cas despèce. Si le bon copain surveille, le spécialiste est parfois enclin à se précipiter, à diriger les malades vers les techniques invasives supérieures.
Finalement jaborde <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" />la MYASTHÉNIE après ces longues digressions et entrée en matière, qui na rien de grise ! Trêve de banalité envers une personne qui en connaît « gros » sur le dossier. Vicieuse, pernicieuse, ou perverse, nous lentendons souvent dire des maladies les plus vaches ! Celle-là néchappe pas au lot des perfidies ! Quel malade, aussi peu sincère, qui en veut à sa maladie, ne traitera pas sa marâtre compagne, dexcessive, de brutale, dexécrable, et jen saute sur les qualificatifs peu réjouissants dont on affuble ces parasites qui se repaissent du seul corps que nous ayons sur Terre ! Qualificatifs donc, qui ne sont pas le propre de la myasthénie. Mais qui montrent une certaine coquetterie, une complaisance de fait, un acoquinement qui se fait avec la myasthénie
.en dehors des crises dont on sort ! Dautant plus que ce compérage est du au fait que cette maladie garde souvent la conscience alerte et le cur en létat ! Si le substantifique cerveau reste entier, muscles et périphérie des nerfs accusent le coup ! La débilité dont le malade est conscient agit forcément sur son humeur. Cest une équation directe qui na pas de paramètre unique. La déprime nest pas loin quand ce ne sont pas les sautes dhumeur et parfois le contraire. La prise à bras le corps de la maladie, avec elle pour la connaître et la surveiller et contre elle afin de la vaincre, est un véritable match, non stop, où tous les coups sont permis y compris celui de traiter son mal par les plus offensant des sobriquets ! Lusage de lIMUREL va dans le même sillage
La PLASMAPHERESE quand à elle, procède par le vide ! Lespoir est quelle délave et délie de leurs fixations erronées les récepteurs bloqués par les clones de soi-même ! Lusage des IGIV, TEGELINE et autres, est sensé remplacer les ECHANGES PLASMATIQUES avec moins de contraintes. Quand on sait que ces techniques sont coûteuses et que la Tégéline est obtenue par des possédés, des prouesses, techniques, hautement précises, sur pools et des quantités énormes de sang, on reste rêveur !
Oui Danielle, pour les complications des CORTICOÏDES et leur side-effects dévastateurs. Mais songez, que si les médecins divergent, ce que doivent être les différences entre malades. Susceptibilité, sensibilité, compréhension, humeurs, diversité et symptômes ne sont pas isométriques chez tous ! Quelle est la capacité restante chez un myasthénique donné à contrecarrer le mal qui le ronge par rapport à un autre qui vit la même adversité ? Cette tactique qui consiste à « humilier la maladie », à la vilipender, pour laffaiblir en quelque sorte est une tentative inconsciente, une voire de psychothérapie autogène. Il en est de même, et ça marche parfois, de ne pas la voir, de lignorer, pour quelle parte ! La cure par la censure ! Dans chacune des deux optiques, le but est identique, ne laisser grossir sa maladie ! Lautodérision nest ce pas utile pour traiter sa maladie auto-immune ? A-t-on assez développé cette perspective, quand on sait lextraordinaire capacité de cette astronomique machine qui nous sert de corps et de ses dons et pouvoirs endormis ? La cure ne pourrait elle pas provenir de soi-même, comme la génie même de la maladie ! « Moi-même en être cause et mourir de plaisir ! » ! Telle est le soupir tragique de ce théâtre où se livrent de monumentales et silencieuse batailles ! Donnerez-vous raison à ceux qui disent que cest par nous quest venu le pécher ou que nous sommes maudit par essence ? Notre destin est écrit quelque part dans nos chromosomes, je lai écrit avant de faire médecine sur mon journal ! Mais la malédiction de largile originelle, son défi aussi à être autre chose quun meuble de catacombes, sa gageure à vouloir être ange de raison et de lumière, ont-t-elles failli ? Quand on voit la percée de lHumain de parmi un monde animal dont rien ne le sépare
.On est en droit despérer posséder un quelque chose de plus pour tenter de guérir par soi-même ? Là nous sommes si près de la fiction que je marrête pour rester vraisemblable ! Dici là rien na empêché le corps, par destin ou par hasard, par erreur ou par sort de guerroyer contre sa propre substance ! Lerreur est donc en lui même : la cure ne peuvent elle pas venir de soi même ?certains répondront que ça provient du milieu extérieur mais que nous disposons de solutions de faiblesses, génétiques, qui nous rendent facile à détraquer par le milieu et ses agents extérieurs ! Comprenez tous les agents chimiques, biologiques et physiques et même lalimentation ! Qui nest bien sûr quun composite de cadavres, végétaux et animaux, sur lesquels vont agir nos sucs de prédateurs et nos défenses avant de les comptabiliser comme substances et tissus, une chair, bien à nous !
Tu penses que la CORTICOTHERAPIE, (ou lusage des ANTIMITOTIQUES ) soit comparables aux actes médicaux INTERVENTIONNISTES ! Les deux prescriptions alternatives ou conjugables, (SOLUPRED ± IMUREL), sont une tactique, donc, pour dessouder les anticorps antirécepteur à lACETYLCHOLINE et diminuer de leur production en inhibant la production de lymphocytes, en vue dinfléchir lagression sur les récepteurs musculaires altérés. ( RACH)
Quelle est en quelque sorte la capacité musculaire résiduelle, hors traitement dun malade dont on ne connaît pas ou peu, léventuel potentiel de combat contre la maladie ? (Ceci est une question théorique, une notion à mesurer, un concept à soulever ailleurs !). Il sera fonction de toute une culture, qui fait ou ne fait pas sa force de caractère, et qui va moduler de par son psychisme sa réponse sur les complexes Ag-Ac, antigènes anti-corps qui sont carrément cuits ! Ceci est encore une fois plus près de la pensée que de la pratique médicale en cours !
Le médecin ne peut pas jouer et risquer son malade ! Par crainte de crise myasthénique je suppose. Le médecin, délicat, préfèrera valser, dialoguer, faire de la diplomatie, tergiverser avec la maladie. Sil y a confiance, sil connaît le patient et sa vigueur, il pourra jouer, le risque. Lautre versant est que lusage du MESTINON nest pas identique chez les tous les malades. Certains répondent mieux que dautres. Il est des patients qui sous MYTELASE font de véritables noyades par surproduction de secrétions muqueuses des bronches. Tandis que dautres supportent superbement leur 18 à 20 comprises par jour ! (Là on est sous le coup de lexception). Thérapie modulée par des intervalles dhospitalisation de 5 jours pour leur Immunothérapie, à la Tégéline, tous les deux ans. Habitués, au venin de ce poison qui leur devient comme la vie, ils développent et bénéficient dune réelle mithridatisation ! Les réponses physiques aux médicaments sont donc « variables », je ne dirais pas aléatoires, par respect pour mon métier. Pourtant, les réponses psy, sans les traiter de métaphysiques ni désotériques, pour complexes quelles apparaissent, me semblent hors de propos dans les phases dattaques de la paralysie ! Par contre je retiens de ton message, le confort intérieur, avec une gestion dynamique rare, du versant psychologique. Si cest un moyen de lutte, parfaitement : jopte des yeux fermés pour ton optique et pour ton entrain. Prédisposition que tu travailles, sans doute, et qui montre que la bravade a du punch à en revendre ! Sûr, quil y a un impact ! Mais qui sait le doser, avec quelle méthode et comment la prescrire ? Sachant que dautres drogues, celles que lon prescrit, semblent être aptes à conjurer la maladie !
Le problème, chère Danielle, nest pas dans la simple acceptation dun amoindrissement physique « myasthériquement parlant », il est régi par la crainte de chacune des crises et cest une notion quon recadre et que lon vit. par anticipation. Cela aussi est un fait ! Un fait à dépasser qui se résume dans : loubli des peurs qui génèrent les angoisses !
Il faut y ajouter aussi le degré de liberté dagir, variable dun patient à lautre. Toutes les atteintes ne sont pas égales. Cest aussi une base de jugement qui accepte des risques pour certains qui peuvent supporter des médications intempestives !
Un autre souci pour le médecin est dappliquer les normes ! Nous avons une Constitution, nous les médecins ! Cette partie pro de léthique nous rend plus ringards quon ne le veut ! Entre autres normes du contrat tacite, que le médecin « se prescrit » et doit observer, le fait quenvers son malade, il est impératif de tenter de rétablir létat initial de son patient sans entreprendre quoi qu ce soit qui pourrait le compromettre.
En clair de ne pas nuire ! Le célèbre « prinum non nocere », nous interpelle! Dans les cas délicats, cette mère prudence nous fait osciller entre le risque de ne rien faire pour ne pas altérer létat patent, et le risque de le perturber et de rater le malade, en provoquant une réponse négative et une aggravation ! Et
Danielle, cest finalement la première solution quon « vous laisse appliquer », parce que votre état actuel de la maladie, équilibrée le permet, je pense ! Cette prudence, que je partage nest pas une peur ni un frein, cest un compromis sage ! Votre équilibre, stable, vous permet de trouver un justification psychologique qui conforte votre deal !
Vous gagnez en force physique et en force de caractère (force psychique) ! Votre équilibre mental, je dirais votre excédent de balance mentale, vous permet dagir, de donner et de conseiller.
Un plus pour moi dans lélaboration de ce forum et pour tous les malades myasthéniques qui vous lisent et vous écoutent, à travers le monde ! Un plus pour leur famille et amis qui rencontre ce forum sur le web ! Et je dirais même plus, indirectement une force qui peut, aller jusquà améliorer létat ou le caractère de Madame « Pierre Au Gard » ! Ne pensez pas que votre évolution, que notre force de pensée et dagir soit courante. Et lorsque quelle souvre avec autant damabilité sur autrui, cest encore plus rare ! Cette disponibilité, peut se voir dans dautres maladies qui conservent le cerveau intact (mémoire), laissent du temps libre
Mais la Danielle veut remplir une journée déjà remplie et POSITIVER un quotidien où le struggle et le stress ne manquent pas ! Cette satisfaction de soi, imperceptible et que vous ne criez pas, est une DROGUE que vous savez procurer aux autres ! Vous lextrayez de lintérieur de vous-même. Mieux vous servez de bonnes rasades aux autres !
Songez à ce que peut être myopathie lourde, à son porteur qui sait et voit « ses prouesses mentales débloquer ! Songez à la débilité conséquente, à la déprime qui sinstalle et à la déchéance de la personnalité ainsi rompue ! Que pouvez-vous attendre comme réaction salvatrice de pareille structure «déstructurée » ? Oui, Danielle, toutes les agressions interfèrent en retour sur le sort de la maladie et elles minorent les défenses et accélèrent lévolution de la maladie !
Je pensé que votre état, votre force se lit sur ce forum, que votre richesse se partage avec nos alter ego et que vous faites naître des passions daltérité, damitié et de fortes sympathies .
Pierre, Anne, Kathy, tous ont besoin de cette part de nous, de toi ma brillante amie que tu sais mieux donner que quiconque. Voile ton secret, « éventré », analysé !
Ce que vous avez réussi, conquis, nest pas une simple destinée, comme il y a en a dautres, mais une lutte inégale dont vous avez remporté bien des batailles. Merci de mavoir rappelé vos épreuves qui donnent tout leur crédit à vos mots et forcent le respect sur votre expérience. Danielle, vous êtes une force qui vit pour les autres ! Vous vivez pour les autres. Vous navez pas quune seule vie
.. !
Oui, on ne donne pas de médailles aux gens qui ont des mérites autres que ceux des stades et des planches ! Les montagnes et les champs dhonneur de certains sont sur le terrain de cet autrui ! Vous naurez pas de médaille pour ce que vous faites en plus de couvrir les besoins de votre famille ! Aux jeux olympiques, on vous oubliera. Car ce que nous faits par plaisir, avec bonheur et joie, nest pas un jeu ! Cest un travail. Un travail superbe, mais, sans salaire ni prix ! Toute cette sensibilité et cette ardeur ne rapportent rien ? Elles apportent la satisfaction psy de profiter aux autres. De récolter quelques reconnaissances à la limite du virtuel ! A partir de tous ces autres qui profitent, gentiment, de vous, vous gagnez un superbe caractère ! Fait de bonté, de certitude, de franchise et de bonne humeur ! Et ça je peux le doser ! Je peux le jurer !
Cest constatant cette foi, que vous avez en vous et qui déborde, que jai parle de SAGESSE, vous concernant ! Malgré léloignement vous avez assez de dynamique pour toucher ! Vous avez un quelque chose dont je ne suis pas assez psychologue, ni suffisamment devin pour vous dire que cela ressemble au charme ! Un charme, entendez-le comme vous voulez : un magnétisme ? Ça me convient ! Ce nest ni Michéliane, ni Pierre qui me contrediront. En plus de ce « charme », il y a un côté fée. La fée du forum, cela fait enfantin ! Je ne veux pas le redire mais cela a du bon ! Son côté candide de faire du bien !
On ne trouvera pas chez notre championne de drogue, mais elle nous dope les dialogues ! Elle nous dope les méninges, nous forçant à nous dépasser au prix de bien des INSOMNIES ! INSOMNIAQUE on le devient sans en sentir la fatigue ! Pourquoi dormir si on rêve réveillés ! Dautant que vous avez relégué la baguette magique des merlins-médecins, les corticoïdes, au placard ! Les médicaments « cortisoniques » légitimes, à la poubelle, pour simple suspicion. Quand on est aussi charmante quune fée, aussi championne, on na pas besoin de dopage ! Alors, autant pur moi, en tant que médecin !
On a quelque chose qui stoppe le temps qui paralyse la maladie ! vous conjuguez le temps où vous le conjurez, je nen doute pas, en le faisant votre compagnon de lutte, votre mesure, votre témoin ! Le temps est là pour vous donner raison. Bien ! Tu vivras et je vivrai ! Tu verras et je verrai ! Vous comparez le temps et sa « compétence », vous voulez dire son dernier mot
par rapport à la cortisone (dans ses ambivalents effets néfastes et/ou positifs) ! Cest juste ! Mais une personnalité, sûre delle, victorieuse sur elle même et sur une maladie importante est-ce fréquent ou seulement lun des rares cas décole ? Le cas Danielle qui boote le forum, et ses proches amis, je suppose, voire LEFFET DANIELLE, est-ce une panacée efficace ? Devant un danger immédiat sur lequel agir vite, fort et longtemps, est une solution très souvent proposée et très bien prouvée ! Assez pour littéralement blanchir la glande thymus et stériliser ses effets immunologiques pervertis contre lorganisme ! Servir dexemple, positif oui, en sachant que Danielle nest pas un prospectus pour tous !
Vous faites du TEMPS VOTRE ALLIÉ ET VOTRE TÉMOIN, pou avoir gagné une gageure ! Pour clarifier et simplifier mon doute ou ma question je me pose la longue question suivante. La volonté, les religions, par la prière et la pratique des différentes ascèses, la philosophie, la psychologie, sont-elles des techniques des moyens directs, sûr pour être recommandables à tous, et pour remplacer la physiologie, la chimie sur lesquels se base la médecine actuelle ? Ou de simples aides, que les médecins, pontes et praticiens de létiquette, nont plu le droit dignorer ?
Mieux, ces pratiques psy on métapsychologiques, non dosables, ces miracles de lesprit sur le corps sont-ils réalisables ? Si oui ! Accessibles à qui ? bien sûr, pas à toutes les bourses de lesprit ! Est-ce que les personnes les plus crédules ne sont pas plus proches et les plus prêtes du miracle, crypté, de lesprit sur le corps ? Pour peu quon les dirige et quon les initie ! Comment y faire ? Est-ce quon serait à la veille de prodiges et quon ne le sente pas ?
Ou, a-t-on fermé les « portes » dun « espace » qui jadis soulageaient « les croyants » ? Tout en y étant sensible, par nature et par éblouissement admiratif, devant les potentialités cosmiques, je voudrais adhérer au fantasme ! Mais, Danielle, gardant les pieds sur terre, faute de mieux et plus facile, je nirais pas jusque là, pour dénigrer la Médecine Officielle ! Car, elle aussi, même si la technique éprouvée prime, noublie pas « lesprit » ! Sauf que nous navons pas encore su explorer cette voie, tant pour les maladies neurologiques et psychiatriques, (Redevenues chimiques) que pour celles du corps ! Dont La connaissance profonde, sublime, par ses extraordinaires profondeurs déjà !
Técrivant sans plan préconçu, ni réserve aucune et répondant à tes questions compréhensibles, jai fait une longue embardée ! Jai fait une échappée pour pouvoir intégrer lESPRIT dans notre équation ! Appelle-le comme tu veux : la volonté, la conscience, la culture aussi, dans une affaire quil nest pas dit quelle soit psychosomatique, la MYASTHENIE !
Pour revenir à plus haut, dans le concept de la myasthénie et la manière dont le malade perçoit sa maladie, je dirais que les patients nont pas les mêmes myasthénies. Cela dit du fait des occurrences variables et des degrés de gravité divers que vêt la maladie. De ce fait, et à la limite, ces étapes tracent des caractères différents et changeants, chez la même personne !
Chaque étape pourrait avoir sa réponse, et pas là même, chez tout le monde ! Cette relativité de la maladie de lhumeur quelle laisse chez le même individu, aussi, est une notion particulière et évolutive à saisir. Elle permet de juger chaque malade avec bienséance et retenue, et lui communiquer les armes adaptées quil pourrait utiliser, progressivement ! Pour enrayer la maladie ou du moins pour contrôler ses affects sur sa propre personne et son moral
La maladie laisse à certains le loisir de vaquer à leurs occupations élémentaires, professionnelles ou passionnelles
pas vraiment à tous, dans ses troublantes étapes quelle fait traverser ! Il est vrai et aussi banal de dire que la myasthénie est faite détapes, de séquences, de nuances. Aussi vrai que beaucoup préparent leur crise et couvent longtemps leur myasthénie à labri des diagnostics !! Les erreurs de diagnostic sont légion. Perdu dans les diagnostics des fatigues diverses, le patient en début dévolution, ne se sait pas myasthénique, il se porte autrement quand il connaît sa sentence et que celle-ci affecte et aggrave son émotion !
Danielle, ce nest pas pour vous décourager. Ça ne me viendrait pas à lesprit, je veux le contraire ! La Volonté est pour quelque chose dans notre Destin, aussi bien que lest le milieu familial, ses moyens matériels, culturels et son ambiance mentale. Notre entourage fabrique nos réactions. Notre entourage façonne ainsi notre esprit, qui est le résultat dun montage. Fait de contraintes, fait de hasard, dhabitude dune somme dactions nombreuses que nous intégrons et qui sinterpénètrent et nous influencent
Avec des personnalités, des individus, de caractères capables du meilleur conseil que de la meilleure influence ou du pire. Ce montage maladroit, nous même, fruit du hasard génétique aussi, cest nous. Il est capable de contenir à une malfaçon, une fonction maladie, qui facilite ou déterminent une maladie. Cette conjonction dopérations chimiques, fantastiques, extravagantes, fabuleuses, fabrique donc non seulement de linsuline pour faire entrer le glucose dans la cellule, donne des directives au ftus pour former un cerveau, une queue, ou laisse couver quiescent, un déficit qui mettra du temps pour apparaître ! Ici, il détraque léquilibre, constamment instable et variable, pour nous façonner des anticorps suicidaires, contre notre propre organisme. Là il fait des génies accomplis ou fabrique des grabataires
.des myopathes ou des athlètes !
Il bien croire que lesprit « chimie dans son genre » a bien ici quelques offices !
Vous disiez composer avec le temps. Le temps allié ? Je crois rêver ou que je fais semblant de ne pas saisir la nuance ! Le temps nest pas mon allié, le temps me consume et méteint ! Et cest contre sa machine quon ne sait pas faire régresser, que je me bats. Il est nous témoin. Va ! Il est mène agressif en tout cas, mais jamais neutre ! Le temps nest pas mon allié. Jai toujours couru contre jamais avec ! Il est le comptable, le registre journalier des épreuves. J vous fais grâce : le temps en fait, ny est pour rien ! Cest la comptabilité de la durée de lépreuve. Vie ou maladie. Plus quune règle de calcul ou un chrono, le temps dont quelque peut nous pénètre et nous affaiblit. Je lutte contre sa montre implacable ! Souvent, je nen porte pas dailleurs pas ! Mon horloge murale avance volontairement de 15 minutes, pour me laisser du répit, afin de ne pas arriver tard à mon service et pour me permettre de prolonger le temps de quelque apparence, cest tout ! (Je suis médecin libéral, tu le sais, je pense).
Le temps que vous signifiez à lamiable est le résultat de luttes constantes, de contraintes érigées. Cest une durée dépreuve, témoin, faite de compromissions avec la maladie, pour dépasser les faiblesses et suspendre labattement par la passion de laction, la passion de vivre, le défi dexister contre gré, de vivre malgré les entraves, les pénalités sournoises, prescrites définies, inéluctables, fatidiques, que vous vous entêter, avec bonheur à minimiser. Didactique est votre passion dun combat qui est déjà en soi une victoire, (là je perçois le Temps dont vous faites lallié). Votre air contagieux de battante victorieuse, est comptabilisé par le temps, qui nest pas indifférent. Ce temps dont vous faites lallié est un témoin. Une durée qui mesure votre ténacité, particulière et qui justifie la bataille. Le temps nest pas allié mais un comptable, qui affiche un très bon score dans votre cas !
Je vous laccorde, Danielle, cest votre test : au bout de 23 ans de myasthénie, cest le quid de la bonne gestion que vous marquez de votre empreinte. Vous marquez la maladie, aussi, car vous servez aux autres dexemple ! Mais aussi le temps, cest ce que je perçois comme mesure !
Votre test remporté haut la main, malgré tout est redevable de ce qui vous appelez votre « culot » ! Chance particulière ou défi de narguer médecins et maladie ! Vous avez osé différer, ou défier une structure de pensée doctrinale et/ou doctorale. Et réussi à palier à différer, peut-être pour toujours, la prescription rigide et longue de corticothérapie
. Que avez prise, toutefois, un temps très court
.
Pourtant la valeur de la corticothérapie dans myasthénie se calcule en années. Vous avez refusé cette roue de secours (zone de secours avait écrit la secrétaire !). Elle ne vous sera pas facturée, OK ! Elle restera à notre usage, pour les patients, qui ne pourront pas sen passer. Votre expérience de deux décades faite dépreuves et de victoires sont la preuve dun TONUS VIVENDI ! Dune méthode de pensée, dun moyen de contrecarrer lévolution débilitante de la myasthénie. Vous concevrez quand même que pour pallier à linvolution du phénomène immunologique, que le médecin neurologue soit tout aussi intraitable, comme Vous ! Et quil vienne à utiliser un forcing, avec ses effets secondaires et opte pour lusage des Corticoïdes ou de lImurel, comme dun bistouri pour extirper la glande piratée, affolée et paradoxale, qui fabrique comme une démente de quoi miner et annihiler le corps qui la contient, tout près du cur et de sa gorge ! Intempestif, INTERVENTIONNISTE, le Médecin le doit dans la majorité des cas. Il en est des cas ! Chacun porte la myasthénie comme un costume à sa mesure. Il peut revenir chez son tailleur pour ajuster, adapter retoucher, mais ne trop tirer sur les brides et les découpes sous peine de renvoyer le costume à un autre fripier ! Donc OK pour vous Danielle pas de Cortico ! Lestablishment restera sur ses réserves !
Kathy, a-t-elle les mêmes préparations psychologiques pour défier labattement et les crises possibles ?
Par contre Pierre, qui fait un tango, valse avec vous, entre leuphorie que vos injectez et le pessimisme qui découle de la maladie de Françoise ! Il fait de sa maladie une OPA ! Un viatique vers autrui et un enrichissement pour dépasser, un peu mieux, un peu plus, chaque jour sa maladie ! Maladie qui lui a permis de se découvrir un autre caractère et des dons daltruisme inépuisables ! Un enrichissement de sa personnalité, me semble-t-il, même sil passe par des hauts et des bas, (en relation intime avec la maladie de son épouse) qui le fragilise, peut être plus que la faible dose de cortisone, que vous avez prise en grippe, mais quil continue pieusement à prendre, malgré ses interférences morbides ! Pierre est un brave homme, sensible et plein dexpérience. Votre brillante percée sur sa philosophie peut lui être dun merveilleuse secours ! Il nest plus malade. Il est emballé par votre personnalité ! Il y puisera peut être la force pour mieux gérer sa maladie et peut-être pour agir sur la maladie psychique de sa femme !
Mais je me mets à penser à son épouse et comment les psychiatres peuvent agir sur lorgane de la pensée, le cerveau, quand sa mécanique perturbée se met à tout embrouiller ! Comment les confrères psychiatres peuvent agir sur lorgane de la pensée, de lhumeur et du caractère, quand sa mécanique est altérée ? Ça ils le font ! Mais surtout, comment le malade psychique, entrevoit, sil la perçoit, sa maladie ! Par rapport à un myasthénique qui conserve son libre arbitre et sa conscience, comment le psychique vit-il, dans sa tête, sa maladie ? Question posée pour se demander : comment il pourrait avoir du caractère pour gérer lévolution de sa maladie, et a fortiori de comprendre celles des autres ? Mais, cest un autre dilemme, quil est très dur davaler, vu les dégâts des maladies psy!
Avec mes égards, à bientôt Danielle !
DR IDRISSI MY AHMED
04 09 04 |